Ourika

Le jardin bio-aromatique de l’Ourika. (Source: http://www.artsouk.com)

Quelques photos …

Il était une fois, un petit lopin de terre brune et généreuse, suspendu dans l’Atlas et peuplé de senteurs et de fleurs. Bienvenue au jardin bio-aromatique de l’Ourika, projet pilote établi pour faire connaître la richesse botanique de la région et l’utilisation traditionnelle des plantes.
Comme l’expliquent ses initiateurs, le professeur Jalil Belkamel et son frère Fatah, pharmacien, la mission de la pépinière est multiple : elle joue un rôle fondamental pour la région de l’Ourika, aussi bien sur le plan économique que sur le plan humain.Le concept repose sur un principe : le meilleur moyen pour dynamiser une région et créer des emplois reste de valoriser les produits locaux. Ainsi, le volet recherche/développement qu’assure le jardin a pour but de définir si les différentes plantes à valeurs ajoutées importantes peuvent pousser convenablement en biologique, autrement dit, sans le traitement par les engrais chimiques.
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Dans quel intérêt ? Tout d’abord, permettre d’encourager les agriculteurs à aller vers une culture respectant l’environnement et le site naturel, assurer pour le marché international un approvisionnement en produits bio de plus en plus recherchés. Enfin, le site sert de base pour vulgariser l’exploitation des ressources naturelles, en mettant en place un programme de sensibilisation et de formation permettant aux agriculteurs et aux ramasseurs d’assurer des coupes respectant les cycles végétatifs des plantes.

Le jardin reçoit aussi bien des agriculteurs que des techniciens et ingénieurs qui réalisent là les intérêts économiques que représente ce secteur du bio, pour les marocains d’une manière générale et sur la population locale en particulier. Ainsi, la parcelle, qui contient 45 espèces de plantes aromatiques et médicinales, joue le rôle de zone pilote, permettant de réaliser des démonstrations concernant des techniques liées à l’agriculture biologique dont les produits obtenus (à grande valeur ajoutée) sont vendus à l’industrie pharmaceutique, cosmétique, la parfumerie ou l’alimentaire.

Récemment, une expérience sur la culture du safran a été lancée au jardin et, c’était inattendu, il s’est avéré que l’aromate obtenu était d’une très haute qualité. Aujourd’hui, une safranière a été réalisée à deux pas du jardin et le site commence à drainer de nombreux visiteurs dans la région.

Découvertes sensorielles et tourisme vert
Lieu de détente hors du commun, le jardin reçoit de nombreux visiteurs, du monde entier. Au printemps, le site est idyllique et c’est le moment idéal pour y faire découvrir la culture du Maroc à travers la culture des plantes. Une visite débute habituellement par une présentation du concept et des missions du jardin (voir encadré), puis place à la découverte des plantes, à leurs utilisations traditionnelles ou modernes.

Les 5 sens se réveillent, les couleurs inondent les pupilles, les parfums se bousculent, la mémoire revient, on touche, on ressent… C’est bientôt la pause avec une dégustation d’infusions de plantes du jardin, accompagnées de produits de terroir : huile argane, huile d’olive, olives, amlou, miel, salades variées, pain biologique complet cuit dans un four traditionnel sur place….

Régulièrement des ateliers sont organisés le temps d’un journée intense de découverte : atelier “ pain de campagne ” (sa fabrication et ses intérêts nutritionnels), atelier “ cuisine saine ” (tout est dit !), atelier “ esthétique et la beauté dans la tradition marocaine ”, avec travaux pratiques à l’appui.

Tout récemment, une station de relaxation des jambes et de réflexologie a été mise en place, en plein air. Le principe est simple : les pieds sont des zones de notre corps très sensibles, et souvent négligées. Grâce des bains à base d’huiles essentielles spécifiques et de massages précis, il est possible de leur apporter un réel mieux-être, dont tout le corps (et le moral) profite !

Les 9 missions du jardin
1 – Effectuer des recherches afin de connaître les plantes à intérêts économiques qu’il serait intéressant à cultiver, à acclimater ou à ramasser.

2 – Faire de la recherche /développement en collaboration avec l’université afin de mieux cerner les périodes de la coupe des plantes ceci en fonction des besoins des utilisateurs.

3 – Constituer une base de données sur les plantes aromatiques et médicinales de la région et de leurs huiles essentielles.

4 – Contribuer à la formation des personnes pour lancer les différentes cultures des plantes sélectionnées.

5 – Intégrer des femmes dans les différents villages pour les employer dans le cadre des coupes, du tri, du séchage et du conditionnement. Aussi pour l’extraction de différentes huiles utiles dans l’élaboration de produits de soins esthétiques (amande, noix,…).

6 – Commercialiser ces différents produits, en plus de ceux obtenus après transformation, ceci dans le jardin.

7 – Développer le tourisme écologique tout en montrant les avantages de l’agriculture biologique aussi bien sur notre santé que sur l’environnement). Cet axe est fort intéressant pour faire venir des touristes vers notre région.

8 – Sensibiliser aussi bien les jeunes scolaires que les adultes sur les problèmes liés à l’environnement tout en découvrant la nature.

9 – Distiller les huiles essentielles afin de développer des produits de l’aromathérapie (soins par les huiles essentielles), tout en partant chaque fois que c’est possible, de techniques et de recettes marocaines et de la région, ce qui contribuera à la valorisation de notre culture et de notre patrimoine.

Pour aller au jardin : à 34 km de Marrakech, Douar El Hadad à Tnine Ourika (face à la Gendarmerie Royale).
Tél: 00 2012 44 48 44 47  Site:
  http://www.nectarome.com  E.Mail:nectarome@nectarome.com
Visites, tlj entre 9 et 16h l’hiver, 18h l’été :
– Libres : adultes, 15 DH, -12 ans,10 DH.
– Guidées, 2h environ + dégustation d’infusion biologique, 120 DH (dégressif pour les groupes). Réservation conseillée.
Ateliers
 : programmes et dates sur le site, 500 DH la journée.